Publié le 04 novembre 2022 – par classe média / Collège de Koungou

Patrimoine
Le chemin du sucre
Dans le cadre des journées européennes du patrimoine, les élèves de la 304 médias du collège Frédéric d’Achery de Koungou se sont rendus dans le nord de Mayotte, sur le site des vestiges de l’une des plus importantes usines sucrières afin d’en savoir plus sur l’histoire de l’île.
Les journées européennes du patrimoine sont l’occasion pour de nombreux élèves mahorais d’aller à la rencontre de leur histoire.
Les vestiges de l’usine sucrière de Soulou sont l’un des monuments historiques les plus important de Mayotte. Situé dans la ville de Mtsangamouji, dans le nord de l’île, le site abrite de nombreuses machines qui servaient à la fabrication de sucre au milieu du XIXème siècle.
« La canne à sucre poussait là. Quand elle était assez grande, on la coupait et on la mettait dans la machine qui s’appelle le broyeur. Une fois écrasée, on récupérait le jus qu’on faisait chauffer dans les marmites. Le jus ainsi récupéré était séché pour obtenir du sucre roux », explique avec passion Mouhamadi Malide, membre de l’association les Naturalistes de Mayotte, qui propose des visites guidées des sites historiques de Mayotte.
« On ne parle plus d’esclaves mais d’engagés. Ces personnes-là venaient travailler, elles ne gagnaient pas grand-chose, les conditions de travail étaient difficiles mais il n’y avait pas d’obligation. Les engagés venaient du continent, de Madagascar, de l’Afrique, des Comores, des pays arabes et de l’Indonésie », précise le guide, écouté avec attention par les 28 élèves présents ce jour-là.
La découverte ne s’arrête pas à l’usine
Le site est vaste et regorge de vestiges. Le chemin partant de l’usine et s’enfonçant dans la forêt en direction de la mer débouche sur un local.
« Quand les usines étaient construites, elles l’étaient stratégiquement. Dans un premier temps, il ne fallait pas être trop loin de la mer pour faciliter l’import et l’export. Dans un deuxième temps, il fallait qu’elles soient placées dans des lieux faciles d’accès », explique alors Mouhamadi.



La découverte ne s’arrête pas à l’usine et au sucre puisqu’à quelques mètres de cette dernière se trouvent les vestiges d’un four à coprah.
« Le coprah qu’est-ce que c’est ? » questionne le Naturaliste avant de poursuivre « le coprah c’est tout simplement de la noix de coco séchée. Soit on le sèche au soleil, mais ça prend du temps, soit on utilise du feu dans un four comme celui-là » conclut-il.
Les élèves ainsi sensibilisés repartent avec une idée plus précise de ce qu’est l’histoire de Mayotte et la volonté de sauvegarder ce site exceptionnel.